Coucou les amis, lors de ma chronique sur digitale, je poussais un petit coup de gueule:
Je voudrais, d’abord, pousser un petit coup de gueule. Il faudrait commencer à arrêter de prendre les lecteurs pour des vaches à lait! 14,90€ (17,90€ en Belgique! Voir la tabelle) pour un livre qui fait 250 pages, je trouve ça exagéré! Je respecte l’auteur et la maison d’édition mais avec des prix pareils, il ne faut pas s’étonner que les gens lissent moins et que le monde du livre est en baisse!
Et depuis, on m’a fait remarquer que ma colère était dirigé vers les mauvaises personnes…Vous me connaissez, je ne pouvais pas rester sans savoir! Enquête…
Premier enseignement: Détrompez-vous ce n’est pas l’auteur qui gagne le plus, ni la maison d’édition, non, c’est le libraire! Puis viennent dans l’ordre le diffuseur, l’éditeur, l’imprimeur, l’auteur et enfin…L’état (Évidemment 😦 ).
Petit Schéma:
Sur un livre qui coûte 20 euros:
- Le libraire: 6,60€
- Le diffuseur: 4,40€
- L’éditeur: Entre 3,40€ et 5€
- L’imprimeur: 2€
- …
- L’état: 1,10€
(A noter que le prix que gagne le libraire donné ici, est valable pour une librairie type FNAC qui gagnent 40% environ. Là où les petit indépendants gagnent environ 30-32%).
Et l’auteur?
Et bien, dans l’exemple précédent, il gagnerait entre 1,60€ et 2,40€…
Voici ce que les maisons d’édition proposent à un nouvel écrivain (C’est un contrat type, ça peut varier évidemment):
- 6 % sur les 3 000 premiers exemplaires,
- 7 % entre le 3 001ème et le 6 000ème exemplaire,
- 8 % entre le 6 001ème et le 9 000ème exemplaire,
- 9 % entre le 9 001ème et le 12 000ème exemplaire,
- 10 % entre le 12 001ème et le 30 000ème exemplaire,
- 12 % au-delà du 30 000ème exemplaire.
L’à-valoir:
Kesako? Et bien, je parle au-dessus d’un débutant, mais qu’en est-il des écrivain célèbre, connu de tous? C’est simple, il touche un à-valoir!
C’est une somme calculée en fonction de sa notoriété, du sujet, de l’audience espérée par l’éditeur. L’à-valoir est un chiffre reconnu comme très réaliste, puisqu’il est calé sur les chiffres de ventes des livres précédents et sur le potentiel du nouveau livre. « Une évaluation qui est la plus saine possible », note-t-on chez Flammarion avant de préciser : « Ce qui fausse tout, c’est lorsqu’il y a transfert d’un auteur. Car l’à-valoir augmente alors de 30 ou 50%, mais n’est plus calé sur le potentiel de l’auteur. » Comme sur les grosses transactions du mercato, il faut aussi rembourser le coût du transfert.
Voilà, si vous n’étiez, comme moi, pas au courant, vous savez tout maintenant 🙂
J’espère que ça vous a intéressé…
Sources:
14 octobre 2015 at 20 h 52 min
Ahah je relis mes cours de licence là :p
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14 octobre 2015 at 20 h 58 min
Pour vérifier que je ne dis pas de bêtises? Haha
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14 octobre 2015 at 21 h 04 min
Non, je me suis mal exprimée : j’ai l’impression de relire mes cours de licence en te lisant 😉
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14 octobre 2015 at 21 h 08 min
Aaaaaaah ok, tu sais que je ne dis jamais de bêtises ^^
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10 octobre 2015 at 21 h 23 min
Merci pour ton explication. Je ne savais même pas comment le prix était déterminé.
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10 octobre 2015 at 21 h 39 min
Je t’en prie 🙂 Si je peux servir ^^
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8 octobre 2015 at 16 h 47 min
Merci pour cette enquête, j’ai appris pleins de choses toujours bonnes à savoir 🙂
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8 octobre 2015 at 16 h 53 min
Je t’en prie 🙂
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8 octobre 2015 at 16 h 47 min
Pour être passée rapido en stage en maison d’édition, je confirme tes chiffres et les précisions de Jessica. Surtout sur le fait que c’est l’éditeur qui fixe le prix. Hélas ! Et pour le livre numérique c’est encore pire !
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8 octobre 2015 at 16 h 52 min
Et bien, c’est que j’ai bien enquêter ^^
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8 octobre 2015 at 16 h 54 min
J’ai vu tes trucs sur des contrats que mon devoir de réserve m’interdit de dire mais qui ont ulcéré ma conscience !
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8 octobre 2015 at 17 h 04 min
Ah bon? Tu sais des trucs secret? Haha, je me doute, que comme dans tout secteur, il y a parfois des trucs folichon…
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8 octobre 2015 at 17 h 05 min
A ne pas considérer son stagiaire, on oublie parfois ce qu’on lui met sous le nez ou devant les yeux XD. Mais bon secret professionnel oblige. Ce que tu vois reste où tu l’as vu . :p
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8 octobre 2015 at 17 h 15 min
Toi, tu n’a pas aimé ton stage hein ^^
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8 octobre 2015 at 17 h 27 min
Oh… pffff… ni pire, ni mieux. Comme tu disais, il y a partout des trucs dans les placards hein !
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8 octobre 2015 at 17 h 33 min
Haha oui, c’est sûr; -)
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8 octobre 2015 at 14 h 19 min
Il ne faut pas oublier que l’imprimeur paye le papier, l’encre… que le libraire paye généralement un loyer, etc. Mais il est vrai que l’éditeur et l’auteur, si le livre ne remporte pas un certain succès, sont vraiment lésés dans tout ça.
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8 octobre 2015 at 13 h 20 min
Ah c’est sûr que vu comme ça, ça laisse perplexe… Mais je suppose que tout l’monde y trouve un minimum son compte puisque les auteurs n’ont pas l’air des plus malheureux… Par contre ça ne fait qu’augmenter les prix des romans, c’est sûr.
Par contre, l’imprimeur qui gagne plus que l’auteur, ça craint. ^^
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8 octobre 2015 at 13 h 31 min
Les auteurs connu non, mais il y a plein d’auteur peu connu qui ne vivent pas de leurs livre 🙂
Et l’imprimeur doit payer l’encre, le papiers,…
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8 octobre 2015 at 13 h 08 min
C’est plutôt intéressant à savoir ! Merci pour ton enquête !
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8 octobre 2015 at 13 h 14 min
De rien! 🙂
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8 octobre 2015 at 12 h 06 min
Ce qui n’est par contre pas dit, c’est que c’est le libraire qui paye pour la livraison mais aussi pour les retours à l’éditeur. Les retours sont bien sûr les invendus. Parmi les invendus, il y a les erreurs de quantité du libraire (quand il pense pouvoir vendre 20 exemplaires d’un titre et que, finalement, il en vend moins), mais aussi, et surtout, les livres que le distributeur envoie au libraire alors que le libraire n’a rien demandé. Je me souviens que dans la librairie dans laquelle je travaillais une librairie pestait souvent : elle recevait des ouvrages qu’elle n’avait pas demandés car elle savait pertinemment que dans cette librairie ça ne se vendrait jamais. Résultat, il faut renvoyer les livres et payer les frais de retour… frais qui se calculent au poids, autant dire que quand tu dois retourner des livres de droit parce que le diffuseur s’est planté, ça peut faire mal.
Il n’empêche que l’auteur est très mal rémunéré, mais c’est bien l’éditeur qui fixe le prix du livre, et personne d’autre.
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8 octobre 2015 at 12 h 10 min
Merci pour ces précisions 🙂
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